mardi 20 octobre 2015

Marine Le Pen enfin jugée pour la comparaison entre musulmans et Occupation nazie.

Actualisation 20 octobre: le procureur Bernard Reynaud a demandé la relaxe de la dirigeante fasciste, estimant qu’elle parlait « d’un certain nombre de personnes » et non « pas de toute la communauté » musulmane.

Il aura fallu presque cinq ans à la justice pour faire comparaître Marine Le Pen suite à ses propos assimilant les prières musulmanes à l'Occupation nazie.

Les propos incriminés remontent à décembre 2010 à Lyon. Le temps de la prétendue "dédiabolisation" était déjà venu. Pourtant, lors d'une réunion publique de militants du Front National, Marine Le Pen, alors en campagne pour la présidence du parti face à Bruno Gollnisch, avait dénoncé les prières de rue des musulmans en les comparant à l'Occupation. 

Elle avait ainsi déclaré:
"Je suis désolée mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'Occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c'est une occupation du territoire". Et d'ajouter: "C'est une occupation de pans du territoire, des quartiers, dans lesquels la loi religieuse s'applique, c'est une occupation. Certes, il n'y a pas de blindés, pas de soldats, mais c'est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants".
En deux phrases, l’héritière Le Pen avait ainsi marqué sa continuité avec son père dans le domaine de la transgression et du révisionnisme, en faisant référence au nazisme comme arme contre les musulmans . 
Mais en même temps elle imprimait sa marque en indiquant qu’elle s’inscrivait dans la propagande de l’extrême-droite européenne qui désigne les immigrés musulmans, souvent issus des anciennes colonies, comme des « envahisseurs »

A six semaines des élections régionales, alors que la campagne frontiste se caractérise par d'intenses attaques racistes, la présidente du FN comparaîtra le 20 octobre pour "provocation à la discrimination, à la violence ou à la haine envers un groupe de personnes à raison de leur appartenance à une religion".  Elle encourt une peine d'un an d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende. 

Évidemment elle tentera de transformer son procès en tribune raciste, alors que le soir même elle adroit à nouveau à un passage dans l'émission vedette "Des paroles et des actes". Elle va tenter d'entretenir la confusion entre islamisme extrémiste et culte musulman. On note à ce propos qu'aujourd'hui dans au moins deux municipalités frontistes (Fréjus et Mantes-la-Ville), les maires s'opposent violemment à la construction de mosquées. Ainsi ils dénoncent des prières de rue qui sont le résultat d'un manque de place et s'opposent dans le même temps à l'ouverture de lieux de cultes dignes.

Marine Le Pen fera face à plusieurs parties civiles, dont le Collectif contre l'islamophobie en France qui avait déposé plainte dès le 1er décembre 2011 et le Mrap  ainsi que la Licra.

Nous espérons qu'elle sera condamnée pour cette provocation à la haine.


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