jeudi 5 mars 2015

Annonce d'emploi antisémite : licencier un salarié ne dédouane pas l'entreprise de sa responsabilité

Février 2015, une agence de graphisme publie une offre d'emploi pour un poste de graphiste "si possible pas juif".

Lorsque l'annonce antisémite avait été médiatisée, beaucoup de gens avaient des doutes sur son authenticité, beaucoup aussi pensaient qu'il s'agissait d'un "piratage" fait pour nuire à l'entreprise.
Ce n'est pas le cas: et le seul licenciement d'un salarié est une belle hypocrisie, car on voit mal pourquoi il aurait publié de son propre chef une annonce dont il savait qu'elle l'exposait à de graves ennuis, et dont il était impossible que ses patrons ne sachent rien.
D'ailleurs avant d'évoquer un "piratage", l'agence avait bien évoqué des "problèmes de compatibilité d'horaires".
Les discriminations à l'embauche sont monnaie courante pour d'autres minorités, souvent plus discrètes que cette annonce, mais pas toujours, notamment en ce qui concerne les musulmanEs. On en arrive aujourd'hui à ce qu'en France, même un "interdit aux Juifs" puisse être publié, malgré les références historiques génocidaires auxquelles cela ramène immédiatement.

Les racismes s'alimentent entre eux, car ils banalisent les pratiques discriminatoires, qui appliquées à une minorité finissent immanquablement par les frapper toutes. 

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